LA ZONA

C’est un premier film mexicain de Rodrigo Pla qui, lui, est d’origine uruguayenne. L’idée originale du scénario est l’adaptation d’un conte écrit par sa femme, Laura Santullo .

Le film a déjà reçu de nombreux prix - Lion du Futur à Venise, Prix de la Critique à Toronto ainsi que d’autres prix à Montréal et à Athènes, c’est tout dire ...

"La Zona, propriété privée" est un polar politique, un thriller passionnant qui s’appuie sur une réalité sociopolitique ambigüe. C’est aussi le portrait de la société mexicaine d’aujourd’hui.

"La Zona..." est une cité résidentielle protégée par de hauts murs, des barbelés et des caméras de surveillance. Là, vivent les riches qui ont leur propre milice qui n’a de compte à rendre à personne et donc tout leur est permis. C’est la loi du talion "oeil pour oeil, dent pour dent".

Tout autour, c’est la pauvreté la plus choquante. Un soir d’orage, trois ados vont s’introduire dans La Zona. Un vol qui tourne mal....
Les résidents de La Zona - parents et enfants - vont alors être pris dans une frénésie de violence . 

Le film parle de soif de vengeance, de survie, d’indifférence mais aussi de compassion et de solidarité . 

Avec ce premier film, Rodrigo Plà confirme la bonne santé du cinéma mexicain dans la lignée déjà tracée par Inarritu et son film "Amours chiennes " mais ici avec beaucoup moins de moyens . C’est toute une nouvelle génération de réalisateurs qui apporte au cinéma, une dimension politique mais aussi et surtout une dimension humaine . 

Ici nous sommes à Mexico mais on pourrait aussi bien être en Afrique du Sud ou aux Etats -Unis. Le fossé entre les riches et les pauvres se creuse de plus en plus. La Zona pose très cruellement la question "que faire dans un monde où une minorié est très riche et la majorité très pauvre ! 
( Anne Goreux )