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La vie de ma mère

Julien Carpentier

Agnès Jaoui, William Lebghil, Alison Wheeler, Salif Cissé.

105 min.
13 mars 2024
La vie de ma mère

Premier long métrage réalisé par Julien Carpentier. L’histoire met en scène la vie de Pierre (William Lebghil), fleuriste qui démarre un commerce prometteur. Sa vie est bouleversée lorsque sa mère Judith (Agnès Jaoui), qu’il n’a plus vue depuis 2 ans, débarque chez sa grand-mère. Elle s’est enfuie de l’établissement psychiatrique où elle est soignée pour troubles bi-polaires.

Mère et fils vont apprendre, dans ce road trip inattendu, à se comprendre, à se retrouver et enfin à s’aimer.
Pierre, complètement coincé en terme de sentiments, est dans la survie. Il s’est renfermé pour être le moins perméable possible. Sa mère lui a fait subir depuis qu’il est petit son manque de sommeil, l’alcool, son hypersexualité, son énergie débordante, les vêtements voyants…
Ce voyage va changer Pierre, envers sa mère d’abord et ensuite envers sa copine, ses amis.
Le film raconte quelque chose de très contemporain dans les relations hommes-femmes. Le manque d’engagement dans les couples, la part donnée à la famille, l’ambition de réussir…
Le réalisateur s’appuie en partie sur son histoire familiale, la maladie de sa mère, qui souffre de la même pathologie que le personnage de Judith.
Ce film de réajustement familial se voit avec plaisir. L’interprétation de William Lebghil est juste, Agnès Jaoui toujours aussi talentueuse.
Le jeu de Salif Cissé, parfait dans le rôle du meilleur copain Ibou, qui prend en charge le travail à la boutique pendant l’absence de Pierre, son patron, insuffle un peu d’humour à l’ensemble.
Alison Wheeler, la petite amie Lisa, est parfaite également dans son interprétation.

Prix du Public au Festival du Film Francophone d’Angoulême.

Drossia Bouras