Niaiserie
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LA VERITE SI JE MENS ! 3

Thomas Gilou (France 2011)

Aure Atika, Amira Casar, Lea Drucker, Richard Anconina, Vincent Elbaz ....

119 min.
1er février 2012
LA VERITE SI JE MENS ! 3

Pour rester dans l’esprit du « Sentier » à Paris, on pourrait dire de ce nouveau volet aux « Vérités 1 et 2 » qu’il est une challah (pain traditionnel juif) qui a perdu toute saveur.

Comme s’il était périmé, malgré les tentatives des cinéaste et scénariste (Gérard Bitton) de jouer la carte de la modernité revigorante en accordant à Shanghai une place de choix sur l’échiquier de la narration.

Périmé, manquant de sel parce que ses acteurs même si la plupart d’entre eux sont sympathiques (Richard Anconina, Bruno Solo) ne font que répéter les grimaces et les clichés des épisodes précédents, empâtés dans un système de codes, ruses et de combines sépharades qui ne réjouissent plus.

Ne faisant qu’entretenir les illusions d’une success story alors que l’on sait, depuis la succession de crises traversées ces dernières années par les sociétés dites économiquement favorisées, les impasses auxquelles conduisent les démarches du profit-à-tout prix.

Evidemment le cinéma n’est pas là uniquement pour moraliser une situation, il est là aussi pour en faire rire.

Mais alors qu’il le fasse avec naturel, inventivité et temporalité maîtrisée - 119 minutes de projection c’est au moins un quart d’heure de trop.

A quoi sert tout ce remue-ménage publicitaire (flancs du bus, spots télévisés, couverture de magazine, entretiens ad libitum …) pour une histoire souvent « cul cul la praline » de copains immatures, empêtrés dans de sempiternelles embrouilles sentimentales et magouilles financières médiocrement mises en scène, laborieusement dialoguées et parfois (on s’interroge à ce sujet) à la frontière du préjugé communautaire ou religieux ?

A assurer le nombre d’entrées ?

Auquel cas il n’y a pas d’inquiétude à se faire tant sont offerts sur l’autel du calibrage-rentable gags, clins d’oeil et lieux communs qui donneront aux zygomatiques des spectateurs désireux avant tout de distraction facile le coup de pouce attendu. (mca)