Comédie policière
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KISS KISS, BANG BANG

Shane Black (USA 2005 - distributeur : Warner Bros

Robert Downey Jr, Val Kilmer, Michelle Monaghan

102 min.
5 octobre 2005
KISS KISS, BANG BANG

Film 100.000 volts. Ca c’est sûr.
Mais raccordé à quel courant ?
Celui du film de série B, façon polar ? Celui du film absurde et parodique ? Celui du film ludique et discrètement critique d’une certaine « Hollywood way of life » ?

En tout cas dès le générique (dont la scénographie rappelle ceux des meilleurs James Bond) nous sommes happés par cette histoire plutôt nébuleuse mais qui entraîne par son rythme échevelé, scandé de coups de théâtre, de cascades, et de répliques-torpilles.

Harry, voleur à la petite semaine, pour échapper à la police se retrouve sur un plateau de casting d’un polar. On lui propose un rôle de détective privé. Il accepte et part pour Hollywood, où il préparera son rôle sous la houlette d’un détective gay.
Les deux compère vont très vite, et à leur insu, se trouver mêlés à une authentique affaire de meurtres.

C’est le côté bang bang du film qui voit se tisser entre Harry et Perry une amitié basée sur de bons mots, des gaffes et sur une solidarité à toute épreuve (et de se souvenir que Shane Black a été le scénariste de « Lethal Weapon » version 1987 dont l’un des axes du succès est justement d’être un buddy-movie de la meilleure eau.

Pour être réussi, tout film noir a besoin d’une femme fatale. Celle du film le sera mais à la façon XXIe siècle c’est-à-dire en ayant troqué la langueur vénéneuse pour une lumineuse sportivité.
Et nous voilà dans le kiss kiss du titre.

Les acteurs sont épatants de vitalité et d’entrain : Robert Downey Jr semble être sorti de sa période bad boy (voir son rôle dans le segment « Equilibre » de Soderbergh dans le film « Eros ») et Val Kilmer explore une facette moins connue de son talent : celle de l’humour déjanté.

Est à épingler la prestation de Michelle Monaghan dont le jeu spontané et enjoué rappelle la conviction à jouer de la toute jeune Julia Roberts

Comme toujours Los Angeles est un décor de rêve d’autant qu’elle est ici filmée dans sa somptuosité nocturne faite d’éclats de lumière et de noirceurs de ce qui se trame derrière les résidences farfelues de ceux qu’on appelle les « people ».