IL COLORE NASCOSTO DELLE COSE

La rencontre avec les aveugles qu’il a filmés pour son documentaire « Per altri occhi » a amené le réalisateur italien, Silvio Soldini, à montrer cette réalité dans une fiction qui relate le quotidien d’une personne aveugle, loin des stéréotypes que l’on s’en fait. Avec « Il colore nascosto delle cose », il nous offre une belle histoire où la passion et la légèreté se côtoient à merveille.

Tout commence dans l’obscurité totale. Teo est attiré par la voix sexy d’Emma. Homme à femmes qui jouit un maximum de la vie, Teo est le stéréotype du créatif dans le milieu de la pub. Emma, elle, a perdu la vue à l’adolescence, ce qui ne l’a pas empêchée de devenir ostéopathe et d’avoir une vie sociale bien remplie. Elle est belle, forte, intelligente et elle embrasse la vie à pleines dents. La rencontre entre ces deux destins forts différents va donner lieu à une histoire bouleversante et bouillonnante de vie.

Leur relation va surtout changer Teo, sa façon de voir les choses, sa façon d’être avec quelqu’un. Peut-être est-ce la première fois qu’il aime réellement. Un parcours quasi initiatique pour lui qui ne se fera pas sans souffrance. Il cherchera à fuir cette nouvelle réalité, à retourner à ce qu’il était, mais cela ne se contrôle pas aussi aisément.

Le titre, « la couleur cachée des choses », suggère ce qui n’est pas directement visible par l’oeil, mais qui se révèle par la suite. Le film nous parle surtout du courage d’affronter sa vie, d’accepter ces émotions, d’en assumer les conséquences. Un film avec une joie de vie débordante, des moments de pur plaisir.

Luz