Les brèves des Festivals

FESTIVAL DE CANNES 2015 (Partie 2)

Christie Huysmans
5 juin 2015

mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-bidi-font-family:Tahoma ;
mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Du 13 au 24 mai dernier se tenait
le Festival de cinéma le plus glamour et le plus attendu de la planète. Si son
film d’ouverture, la Tête Haute ( lire notre chronique ),
était à la mesure du prestige de l’événement, la sélection officielle de cette
68ème édition en a laissé plus d’un circonspect, et ce, même sous le
soleil de l’Hexagone. Quant à son Palmarès, très franco-français, il n’est ni
plus ni moins que très décevant et n’a d’ailleurs pas manqué d’être conspué par
une presse française, pourtant habituellement très chauvine à l’égard de sa
propre production. En boudant majestueusement Mia Madre de Nanni Moretti et
Youth de Paolo Sorrentino, le Jury présidé par les frères Coen n’a pas rendu
honneur à deux films qui méritaient pourtant amplement de figurer parmi les
lauréats. Par ailleurs, si dans la
minute qui suivait la proclamation du Palmarès, la classe politique française
(vraisemblablement peu cinéphile) s’est empressée de pousser son cocorico
national, force est de souligner que celle-ci ne redoute pas le paradoxe en
s’enorgueillissant d’un cinéma qui goudronne le pays des Lumières. 
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mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-bidi-font-family:Tahoma ;
mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">HORS COMPÉTITION
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EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">  mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
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mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">LOVE :
BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN
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Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Présenté hors
compétition en séance de minuit, Love ,
le film buzz du Festival a suscité une invraisemblable cohue où certains
festivaliers ont manqué de se faire piétiner. Si une partie du public n’avait
pas été chaussé de hauts talons, on aurait d’ailleurs pu croire que le fameux
tapis rouge n’était autre que l’antichambre d’une finale de coupe du monde de
football. mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Chien qui aboie, ne
mord pas, dit le proverbe. La sagesse populaire donne entièrement raison à
Gaspar Noé, le réalisateur d’ Irréversible
en 2002, car si ce dernier a clairement joué la provoc et fait habilement
fonctionner le bouche à oreille en diffusant les premières affiches de son film
quelques semaines avant sa projection, Love
est un film qui manque sacrément de mordant. Contrairement aux propos de son
producteur, Vincent Maraval, qui annonçait fièrement l’année dernière sur la
Croisette que Love serait un film très joyeux qui ferait bander les
mecs et pleurer les filles
, force est de constater que ce film érotique n’a
absolument rien de joyeux et que sa 3D ne nous a nullement emmenées dans la
quatrième dimension eu égard à son machisme de seconde zone. Love , triste histoire d’amour sans
relief ne nous ayant arraché aucune larme, nous nous sommes bien gardées de
demander aux intéressés masculins si l’effet escompté par Gaspar Noé avait bel
et bien fonctionné. Cependant, le film n’ayant guère déchaîné un tonnerre
d’applaudissements à l’issue de sa projection, on peut aisément en déduire que
si effet Kiss Cool il y a eu, la contrepèterie ne fut guère de longue durée. mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">  mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
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mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">VICE
VERSA (INSIDE OUT)
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Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Contrairement au
film « enfants non admis » précité, Vice Versa , le dernier né des Studios Pixar mérite bien que l’on
parle de lui. Destiné aux petits comme aux grands, le dernier film d’animation
de Pete Docter (à qui l’on doit Là-Haut ,
Monsters & Cie ou encore Toy Story ) redouble d’inventivité et
d’humour. mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Logées dans le
Quartier Cérébral de la jeune Riley, 11 ans, cinq émotions se partagent les
commandes du centre de contrôle de la fillette. À leur tête, Joie, qui veille à
ce que Riley soit heureuse, et qui passe le relais à ses comparses lorsque
c’est nécessaire : Peur assure la sécurité, Colère fait en sorte que la
justice règne, et Dégoût évite que la petite ne s’empoisonne. Reste Tristesse,
qui aimerait elle aussi être plus souvent de la partie mais dont les autres
doutent de son rôle. Lorsque la famille de Riley emménage dans une autre ville,
les Émotions ont fort à faire pour aider la jeune fille à s’accommoder de cette
difficile transition. Malheureusement, une fausse manœuvre va emmener Joie et
Tristesse dans les méandres du cerveau de Riley, tandis que les trois autres
émotions seront laissées seules dans le Quartier Cérébral. Livrées à
elles-mêmes Colère, Peur et Dégoût tâcheront de réparer le chaos provoqué par
la disparition de Joie et de Tristesse mais la créativité de cette équipe de
choc suscitera aussi un grand chambardement. 
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EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Du Pays de
l’Imagination à la Mémoire à long-terme en passant par le Train de la Pensée ou
la Production des Rêves, Vice Versa est
un merveilleux voyage intérieur. En explorant avec une époustouflante force
imaginative et une étonnante acuité la manière dont nos émotions nous guident,
nous font agir et réagir, ce film intelligent et drôle parvient en un clin
d’œil à nous faire passer de l’effervescence de la joie à la douce mélancolie. mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Ce film d’animation
5 étoiles est un immanquable qui replonge les adultes en enfance autant qu’il
fait grandir les tout petits ! mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-bidi-font-family:Tahoma ;
mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE"> 
mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
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mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-bidi-font-family:Tahoma ;
mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">UN CERTAIN REGARD
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EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">  mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">TAKLUB
(TRAP) : DU BRILLANT MENDOZA
"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">C’est sur le paysage
dévasté de Tacloban, ville qui a été rayée de la carte après le passage du
Typhon Hayan (qui a eu lieu en novembre 2013) que s’ouvre le film du
réalisateur philippin, Brillante Mendoza. Mais très vite, la nerveuse caméra du
cinéaste s’empare d’un autre désastre : l’incendie d’une tente. À
l’intérieure de l’abri en flammes, une mère et ses enfants crient à l’agonie.
Les secours tardent à arriver, c’est la panique. Les corps calcinés des
victimes en sont finalement sortis. Parmi elles, un enfant est entre la vie et
la mort. Le réalisme est d’une extrême puissance. "Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">S’attachant ensuite
à suivre le destin croisé de quelques personnages qui sont loin d’avoir fini de
panser leurs plaies après le typhon dévastateur, Mendoza nous rappelle que, derrière
les victimes très vite dénombrées par les médias, (sur)vivent encore des êtres
humains qui, en dépit d’une foi indéfectible, n’ont pas terminé de tester leur
endurance à la souffrance. mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Une caméra animée
d’un mouvement capricant, une maîtrise sonore hors-pair, des plans rapprochés
qui saisissent avec une force extraordinaire l’âme des personnages, de rares
panoramas qui semblent suspendre le temps en rendant grâce à une nature où
l’homme semble minuscule, une indéniable capacité à susciter l’empathie sans
jamais que celle-ci ne soit teintée de pitié… ce sont là tous les atouts que le
brillant réalisateur déploie pour ravir le cœur de ses impuissants spectateurs.
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EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">De l’avis du
cinéaste, qui clôt son film avec une citation extraite de l’Ecclésiaste, il y a un temps pour chaque chose , et le
moment est venu de déposer symboliquement sa croix pour reconstruire. La tâche
semble incommensurable, comparée à celle d’un spectateur qui ne sort pas
indemne de ce film et qui tâche de rassembler ses esprits. mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">  mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">CEMETERY
OF SPLENDOUR : UNE SPLENDIDE MÉDITATION
"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Des soldats atteints
d’une mystérieuse maladie du sommeil sont transférés dans un hôpital de
fortune, qui fut jadis une école. Jenjira se porte volontaire pour s’occuper de
Itt, un soldat auquel personne ne rend visite. Elle se lie d’amitié avec Keng,
une jeune médium qui utilise ses pouvoirs pour aider les proches à communiquer
avec les hommes endormis. mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Le réalisateur
thaïlandais, Apichatpong Weerasethakul, nous propose ici une belle et profonde
méditation. Film contemplatif qui inspire la sérénité, Cemetery of Splendour nous invite à poser un regard sans cesse
renouvelé sur le monde et à ressaisir notre conscience intime du présent et du
passé. Entre magie, onirisme et croyance, cette traversée des apparences fonde
un univers immense qui demeure à la portée de tous. mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">  mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">VERS
L’AUTRE RIVE : UN VOYAGE AUSSI MORTEL QUE PLOMBANT
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EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Au cœur du Japon,
Yusuke convie sa compagne Mizuki à un périple à travers les villages et les
rizières, et l’emmène à la rencontre de ceux qu’il a croisés sur sa route
depuis ces trois dernières années, depuis ce moment où il s’est noyé en mer.
Pourquoi être revenu ? mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Lauréat du prix du
meilleur réalisateur dans sa catégorie, Voyage
vers l’autre rive
nous convie à un lent et interminable voyage situé à la
lisière de la vie et de la mort. Même si le propos que son réalisateur
(Kurosawa Kiyoshi) induit n’est guère dénué d’intérêt (l’absence de distance
entre le monde des vivants et celui des morts), le manque d’alchimie émotionnelle
et sentimentale entre ses deux protagonistes plombe toute sa crédibilité. mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE"> mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
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