Comédie sentimentale
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ELISABETHTOWN

Cameron Crowne (USA 2005 - distributeur : UIP)

Kirsten Dunst, Orlando Bloom, Susan Sarandon

133 min.
9 novembre 2005
ELISABETHTOWN

Je suis allée voir ce film pour Kirsten Dunst.
Et je n’ai pas été déçue.

« La grâce, plus belle encore que la beauté » (*) nimbe le jeu de Kirsten Dunst d’un charme fascinant et tonique. Ce jeu architectone un film qui, sans lui, vaudrait son pesant de vacuité oscillante entre rires et larmes.

Drew, concepteur de chaussures, connaît une série de tuiles, amoureuse, professionnelle et familiale, qui sapent peu à peu son envie de vivre.

Amené à se rendre à Elisabethtown, petit bled perdu de son Kentucky natal, sa route va croiser celle d’une hôtesse de l’air qui va lui redonner le goût de la pétulance.

Ce thème de la transfusion d’énergie est un des topiques du cinéma US.
Souvenons-nous de sa célébration quasi épiphanique dans « Harold et Maud » de Hal Ashby (1971) et plus près de nous dans « Garden State » de Zach Braff (2004)

Ce thème de la bonne rencontre aurait gagné à être traité en solo mais Crowne l’a mixé avec une série d’autres réflexions qui désordonnent inutilement le propos.

Et pourtant un bien-être vous saisit à la vision de ce film essentiellement en raison de la présence de son actrice principale et de sa capacité à faire naître d’un désenchantement intérieur un sentiment d’optimisme.

Pour elle surtout mais aussi pour Susan Sarandon (égal à elle-même c’est-à-dire magnifique), pour la bande son qui rappelle que Crowne a été journaliste au « RollingStone » magazine, ce film justifie qu’on lui sacrifie la promenade-shopping du week-end. (m.c.a)

(*) Jean de Lafontaine