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DOOMSDAY

Neil Marshall (USA/GB/ Afrique du Sud 2008 - distributeur : KFD)

Rhona Mitra, Malcolm McDowell, Bob Hopkins

110 min.
7 mai 2008
DOOMSDAY

Le jour du jugement dernier, s’il faut en croire la Bible, Dieu reconnaîtra les siens.

A « Doomsday » c’est le cinéma qui reconnaîtra les siens. Et il est certain que cette réalisation de Neil Marshall ne transitera pas par le purgatoire avant de s’abîmer dans les enfers des films - kleenex (aussi rapidement consommés qu’ oubliés)

Gonflé de souvenirs postapocalyptiques inspirés ou pillés des must en la matière - « Escape from New-York » de John Carpenter, « Mad Max » de George Miller, « 28 days later » de Danny Boyle – « Doomsday » est une gigue sacrément punk et allumée.

Dansée dans une Ecosse mise en quarantaine depuis qu’elle a été ravagée par un virus sans antidote connu.

Anarchie, destructions, folies, violences, délires, excès : Marshall ne fait pas dans la dentelle. Tout lui est bon pour gaver cette série D de bagarres, de courses-poursuites et de rencontres incongrues, véritables défis à la ligne du temps ….

Mais « te veel is te veel » et insidieusement un vertige paroxystique aigu s’empare du spectateur.

Lui donnant envie de quitter l’écran devenu arène qui tourne à vide. Et finit par donner des hauts de cœur.

Marshall, avec d’autres - Alexandre Aja (*), Elie Roth (**) - fait partie d’un pack. Le Spat Pack, un mouvement qui fédère les faiseurs de films d’horreur violents et barbares.

Bref un Pack qui n’a rien à voir avec le charisme du « Rat » one qui a rassemblé autour de Frank Sinatra des copains comme Dean Martin et Sammy Davis Junior.

O tempores o mores …. La ronde du temps où la fureur, en place du charme, devient magnétique et objet de fascination.

Une des formes sans doute de l’involution. (m.c.a)

 
(*) « The hills have eyes »
(** ) « Hostel »