3étoile(s) 3étoile(s) 3étoile(s) 3étoile(s) 3étoile(s)

Dalloway

Yann Gozlan

Cécile de France, Mylène Farmer, Lars Mikkelsen

110 min.
17 septembre 2025
Dalloway

Imaginez si l’IA n’était plus un simple outil mais une présence ? Pour le meilleur ... et pour le pire. C’est ce que promet le nouveau film de Yann Gozlan, Dalloway.
Dans un futur proche, Clarissa, autrice en panne d’inspiration, rejoint une résidence d’artistes ultra-connectée. Dans son appartement, Dalloway, son IA personnelle, est une présence amicale et bienveillante ... mais bientôt de plus en plus envahissante.
Clarissa doute : réelle menace ou délire paranoïaque ?
La première partie du film est réussie : on y découvre un univers à la fois séduisant et inquiétant, où l’IA anticipe les désirs, corrige les doutes et semble parfois devancer la pensée. L’IA est présentée non pas comme une machine froide mais plutôt comme une compagnie rassurante. Les fonctionnalités de Dalloway fascinent, l’ambiance est posée.
Mais une fois le mystère installé, le récit prend une direction plus convenue et cède parfois à des facilités scénaristiques. Et surtout, le propos du film est saturé de thèmes variés, qui ne sont finalement pas creusés (l’art et l’IA, le réchauffement climatique, les
antécédents psychologiques de la protagoniste et bien plus encore).

Côté casting heureusement, Cécile de France livre une performance sobre et habitée. Elle parvient à rendre crédible cette dérive intérieure. En ces temps où l’intelligence artificielle s’immisce dans nos mails, nos images, nos textes, Dalloway agit comme un miroir déformant mais révélateur. Une fiction ? Oui.

Mais peut-être pas si loin de nous. Un film intéressant mais qui n’exploite pas pleinement ses idées.

Flore Mouchet