Qong Li, Chow Yun-fat
Zhang Yimou, le réalisateur du film "Curse of the golden flower" est le Cécil B. de Mille chinois. Il a décidé de nous en mettre plein la vue. Le film est inspiré de l’histoire chinoise médiévale. En 928, dans les dernières années de la dynastie Tang, diverses intrigues de palais secouent la famille impériale à la veille de la fête placée sous le signe du chrysanthème. Fleur qui dans la tradition chinoise représente un certain esprit car elle s’épanouit à la fin de l’automne... toutes les autres fleurs étant fanées.
Les décors sont somptueux, les costumes fastueux ruissellent d’or, de satin mais cette opulence frise le rococo, le too much.
Nous avons aussi droit à des centaines de guerriers véritables ninjas se livrant à des combats épiques et sanglants mais l’esthétique et la forme sentent le jeu vidéo.
Zhang Yimou nous présente une tragédie classique proche de l’opéra à l’ancienne interprétée par des acteurs talentueux et convaincants mais il s’agit d’un mélodrame poussé à l’excès sans poésie.
Ce film spectaculaire fera exploser le box office du cinéma mondial et c’est tant mieux pour le cinéma ; il nous reste à déplorer le manque de sobriété et de simplicité. (k.d)