CARAMEL

Beyrouth 2006, elles sont cinq à travailler dans un salon de coiffure au cœur de la ville. Cinq femmes pleine de vie, sensuelles, spontanées qui partagent leurs expériences mais aussi leurs secrets. Apparemment libres dans leur tête, elles sont tiraillées, déchirées par le poids des traditions, des religions, des contradictions.

L’une aime un homme marié, l’autre est attirée par les femmes et aime leur caresser les cheveux, la troisième, musulmane, n’est plus vierge ce qui lui pose un gros problème. Il y a encore celle qui refuse de vieillir et court de casting en casting et celle qui renonce à l’amour pour s’occuper de sa sœur, une petite vieille complètement givrée qui ramasse des papiers dans la rue pour voir si on lui a écrit des mots d’amour .

L’amour, la sexualité, la culpabilité, la coexistence des religions, autant de thèmes graves traités sur un ton drôle et sensible .

Dans ce salon de coiffure très kitch, très réaliste, toutes s’en donnent à cœur joie surtout si c’est pour épiler les hommes avec du caramel.…doux, chaud et sucré !

Caramel est un film choral, un joli regard sur les femmes libanaises d’aujourd’hui, un film traité sur le ton de la comédie qui parle de sujets douloureux où la guerre n’est pas loin.

Un premier film pour Nadine Labaki, la trentaine, qui réalise ici son rêve car au Liban, il n’est pas facile de faire un film, c’est quasiment impossible vu qu’il n’y a pas d’industrie du cinéma. Cette aubaine lui a été donnée par la productrice Anne-Dominique Toussaint, un coup de chance, un coup de cœur pour ce film dédié avant tout à Beyrouth.

Caramel a été présenté à Cannes à la Quinzaine des réalisateurs. Il est sorti au Liban et a reçu un accueil incroyable ! A.G