BEWITCHED

Si on appelle adaptation la transposition d’un livre sur au cinéma, novellisation la mise en livre d’un scénario de film, comment appelle-t-on le déplacement de la même histoire du petit écran au grand ?

Oserait-on le terme de « screenisation » ?

La question n’est pas uniquement de pure forme et mériterait même l’intérêt d’un sociologue du cinéma tant il y a une abondance de séries télévisées (*) transposées sur grand écran. Et l’avenir nous réserve à ce sujet d’autres surprises avec notamment l’arrivée des « Chevaliers du ciel » et autres « Brigades du tigre »

Est-ce toujours une bonne idée de vouloir étirer sur 1 heure trente ce qui nous avait régalé en 20 minutes ?

Il n’est pas possible de répondre par une généralité à ce genre de question mais simplement en l’occurrence de se dire que si le nez de Nicole Kidman vaut bien, par son joli trémoussement, celui d’Elisabeth Montgomery et que les tenues extravagantes de Shirley Mac laine n’ont rien à envier à celles d’Agnès Moorehead, malgré tout la magie de la série opère difficilement.

Comme si ses ressorts de fraîcheur et de fantaisie propres à raconter les difficultés éprouvées par une jeune sorcière soucieuse de cacher à son mortel époux ses talents génétiques perdaient une partie de leurs attraits sur grand écran.

Pourtant la version cinéma essaie de réactualiser le thème en imaginant un acteur en perte de vitesse qui, désireux de relancer sa carrière en jouant dans une nouvelle version de « Bewitched », trouve sa partenaire idéale en la personne d’une sorcière qu’il se refuse à reconnaître comme vraie.

Ce qui conduit à une série de quiproquos, de situations ridicules qui auraient pu être sauvées si les acteurs avaient dépoussiéré d’un coup de balai leurs excédantes minauderies et afféteries pour ne garder que la saveur et l’entrain des meilleures d’entre elles. (m.c.a)

(*) Chacun aura de quoi puiser dans sa besace à souvenirs : « Wild Wild West », « Charlie’s Angels », « Mission Impossible », « The Avengers » ….