THE SESSIONS

Mark est paralysé des pieds au cou, seule sa tête est libre d’un certain degré de mouvement. Il recherche une relation amoureuse, que sa situation rend difficile. En décidant de consulter une thérapeute du sexe, il s’aventure vers ses premiers pas dans la sexualité, à 38 ans. Personne n’avait prédit que sa vie serait aussi longue, étant donné les mesures extrêmes qui le maintiennent en vie. Et cette rencontre lui ouvrira les portes vers une nouvelle façon d’appréhender l’autre et de s’appréhender lui-même.

Basé sur un article rédigé par Mark O’Brien, l’homme dont est inspirée cette histoire, The Sessions raconte les six sessions d’une thérapie un peu particulière entre ce client aux besoins très différents des autres et une thérapeute au métier quelque peu marginal.

Ce film est bien sûr l’occasion de retrouver, non sans déplaisir, Helen Hunt, dont la présence à l’écran se fait rare et interpelle d’autant plus. Elle y brille tel un joyau trop rare et il est aisé de deviner les enjeux qui l’ont attirée dans cette histoire d’un amour qui transcende les limites et les barrières de l’enveloppe corporelle. D’un amour, ou plutôt de l’amour en général puisque c’est bien la relation de Mark avec plusieurs femmes, ses liens avec un prêtre et les personnes qui le prennent en charge, qui seront explorés.

À la réalisation, Ben Lewin que l’on connaît pour quelques épisodes de séries télévisées, mais qui ne se distingue pas par sa mise en scène. En voulant retranscrire une authentique expérience d’éveil sexuel et de grandeur, il hésite entre légèreté et lourdeur, ne faisant naître aucun souffle dramatique ou cinématographique et ce, malgré l’hommage qu’il veut rendre à un homme à l’existence à la fois tragique et brillante. Restent les acteurs et quelques bribes d’illumination sur le chemin de l’existence d’un homme qui a voulu vivre plus grand, à sa manière.

(Ariane Jauniaux)