Naomi Watts, Robin Wright, Xavier Samuel, James Francheville...
Adapté du livre de Doris Lessing « Les grand-mères » (lui-même inspiré de faits réels, et prix Nobel de littérature en 2007), « Perfect Mothers » est le premier film en anglais pour la réalisatrice Anne Fontaine, mais aussi son meilleur film à ce jour.
Tourné sur les côtes paradisiaques de l’Australie, « Perfect Mothers » met en scène deux amies d’enfance, Lil (Naomi Watts) et Roz (Robin Wright) qui s’aiment comme des sœurs jumelles. Ces deux belles femmes dans la quarantaine ont deux grands fils du même âge, eux aussi amis très proches. L’osmose parfaite de ce quatuor sera momentanément perturbée lorsque Ian (le fils de Lil) et Roz entament une relation passionnée, suivis de peu par Tom (le fils de Roz) et Lil qui s’éprennent l’un de l’autre eux aussi et ‘rétablissent’ ainsi l’équilibre au sein du groupe.
La beauté du paysage baigné de soleil et la beauté des quatre personnages principaux confèrent à l’histoire un air de jardin d’Eden que le monde extérieur ou plus précisément les conventions sociales viendront gâcher.
« Perfect Mothers » explore et questionne les limites de l’amitié, de l’amour ; amour entre deux femmes, amour entre un homme et une femme beaucoup plus âgée… Comme les deux fils apparaissent tel des prolongations de leurs mères, c’est un peu l’accomplissement physique de l’amour entre Lil et Roz qui transparait dans la relation de chacune d’elles avec le fils de l’autre. Le film s’interroge aussi sur l’effet du temps qui passe, sur le vieillissement inexorable qui vient mettre en danger ces amours.
Sensuel, transgressif et bouleversant, le film d’Anne Fontaine, doté d’un casting d’exception, ne laissera personne indiffèrent. (*)
Nadia Vodenitcharov
(*) La projection au Festival de Sundance (en plein Utah) a suscité quelques ‘Oh my God !’ de la part de certains spectateurs bousculés par le propos du film.