Amy Adams, Matthew Goode
Que vous soyez cruciverbiste ou ancien adepte des humanités gréco-latines, vous vous souvenez sans doute de la psychostasie ?
Cette « pesée des âmes » qui déterminait la finalité d’une vie - Enfer ou Paradis - selon l’inclinaison du fléau d’une balance aux plateaux lestés d’un côté des vertus, de l’autre des fautes de la personne jugée.
Si métonyquement on applique à la critique (en tant que pesée des films) de « Leap Year » le même processus, le verdict risque d’être, et sans appel, dantesque.
En effet ni la somptuosité chromatique des paysages irlandais - dont la beauté de certains verts n’est même pas répertoriée dans le Dictionnaire des Couleurs de Pastoreau (*) -, ni la bouille-de-jeune-fille-gavée-aux-Kellogs d’Amy Adams (**) ne compensent la mièvrerie d’un scénario qui confond romantisme et nunucherie, le convenu des dialogues et le sans intérêt de l’interprétation.
« Leap … » est, cqfd et en consciente impunité, un film à « sauter ».
Profitez de cette pause pour courir voir « Please give » (***) sorti presqu’en cachette cette même semaine. (mca)
(*) Ed. Bonneton, Paris 1972
(**) « Enchanted , « Doubt", « Julie & Julia »
(***) chronique sur le site