Thriller psychologique
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STOKER

Park Chan-wook

Nicole Kidman, Mia Wasikowska, Matthew Goode, Dermot Mulroney

99 min.
8 mai 2013
STOKER

Stoker est le premier long-métrage américain du talentueux cinéaste sud-coréen Park Chan-wook qui s’était fait connaître précédemment avec sa « trilogie de la vengeance » ( Sympathy for Mister Vengeance (2002), Old Boy (2003), Lady Vengeance (2005)). 

À la mort de son père (Richard Stoker [Dermot Mulroney]) dans un étrange accident de voiture, India (Mia Wasikowska) voit son oncle, Charles (Matthew Goode), faire irruption dans sa vie et s’installer avec elle et sa mère Evelyn (Nicole Kidman). Charmeur et mystérieux, Charles embobinera rapidement et aisément Evelyn, mais éveillera de nombreux soupçons auprès d’India, qui oscillera entre attirance et répulsion à l’égard de cet oncle dont elle ne parvient pas à saisir les réelles intentions.

Affirmant avoir voulu faire du cinéma en voyant Vertigo (Alfred Hitchcock, 1958), Park Chan-wook nous offre avec Stoker un thriller dont l’esthétique et certains motifs, comme l’inquiétant oncle Charlie ( Shadow of a Doubt , 1943), font référence de manière évidente au grand maître du suspense. Sa maitrise parfaite de la grammaire cinématographique permet de transcender le scénario (écrit par Wentworth Miller, qui n’est autre que Michael Scofield de la série Prison Break !), qui a ses petites faiblesses. Avec Stoker, Park Chan-wook met en scène un triangle amoureux où sensualité rime avec perversion et où l’on retrouve également le thème de l’inceste, qu’il avait déjà traité dans Old Boy .

Bien que Stoker n’égale pas ce dernier, il reste néanmoins un vrai plaisir visuel démontrant la technique brillante du réalisateur qui, au travers d’une mise en scène remarquable, parvient à manipuler le spectateur, qui se perd dans un récit dont la réalité lui échappe. 
(Astrid De Munter)