ST TRINIANS

Aucune raison ou déraison n’est à mettre dans les plateaux de la balance en faveur de la nécessité, même distractive, de voir ce film.

Qui ne séduit ni par son scénario - les pensionnaires d’un collègue anglais décident de voler un Vermeer pour renflouer les caisses de leur établissement -, ses dialogues, sa bande son ou sa mise en scène. Cette dernière se réduisant le plus souvent à définir une posture aux personnages et à les y congeler.

Aux ingrédients manquants s’ajoute une pauvreté d’interprétation qui déconcerte d’abord et finit ensuite par agacer.

Prend-on vraiment le spectateur pour un avaleur de couleuvres ?

Si malgré tout, les entreprises de démolition vous fascinent, « St Trinians » a droit à sa médaille pour avoir chloroser, par son absence de burlesque délirant, une œuvre un peu folle initiée par un dessinateur anglais, Ronald Searle, et dans laquelle le cou des codes de la bonne éducation made in Britain était tordu avec un humour fait de becs et de griffes.

Ruppert Everett joue au travesti - il incarne la directrice de l’établissement scolaire - en clone de Terence Stamp dans « Priscilla queen of the desert ».

Clone ou clown ? That’s the question. (m.c.a)