SCREAM 4

Scream 4 , contrairement à ses deux prédécesseurs, n’est pas une “énième” suite mais un véritable remake du premier opus de la saga qui, en 1996, redora le blason de Wes Craven.

Même intention, même situation, mêmes personnages-types, même plans parfois. Le premier Scream a été réécrit et catapulté 15 ans plus tard, dans une autre époque (où la blonde a davantage de chances de survie) mais surtout dans un autre « genre » (ou une autre démarche). Comme le disent bien les présidents du « cinéma club » du film : les règles du remake ne sont pas les mêmes que celle du slasher (dans lequel s’inscrivait le premier opus). Il faut s’attendre à plus de gore, plus d’imprévus, et beaucoup, beaucoup plus de références (qui feront la joie des cinéphiles adeptes du film d’épouvante).

Humour, déconstruction des codes du film d’horreur, suspense insoutenable : tels sont les ingrédients qui ont fait le succès de (l’inégal) Wes Craven, relancé ici, par chance, au sommet de son art.

Contrairement à Stab (le « film » dans le film, alter ego fictionnel de Scream ) décliné jusqu’ aux limites de son exploitation commerciale (dans une séquence d’ouverture déjà culte), Scream 4 est une « suite » qui en vaut la peine.

Le film devrait plaire au quidam (que le sang ne rebute pas trop) comme aux amoureux du genre.

(Aurélie Waeterinckx)